GIRATOIRE DES TATTES : Mai-Thu PERRET

Publié le 13 juin 2017
Mai-Thu PERRET

Polysangkori II, 2015


Le travail de Mai-Thu Perret est traversé de références, qu’elles soient artistiques, littéraires ou historiques. Adaptation d’une peinture murale présentée à la Ferme du Buisson en 2008, son affiche peut ainsi être vue comme une réminiscence des Dance Diagrams (1962) d’Andy Warhol, représentation schématique de pas de danse. Polysangkori, le nom qu’elle a donné à son dessin, indique que le diagramme traduit ici les pas d’une danse chamanique coréenne. Ces danses, exécutées en état de transe lors de cérémonies, sont aujourd’hui essentiellement menées par des femmes. An Evening of the Book, film de 2007 dans lequel des danseuses exécutent des actions de manière synchronisée, avait déjà permis à Mai-Thu Perret d’explorer la frontière entre rituel et comportement quotidiens. Dans le choix de cette image pour le giratoire des Tattes, on retrouve l’intérêt de l’artiste pour le mouvement et la confrontation du corps du spectateur – ici automobiliste qui se déplace – avec une image ou un objet immobile mais dont la nature suggère la potentialité du mouvement.


Mai-Thu Perret est née à Genève (1976), où elle vit et travaille.
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